jeudi 19 novembre 2009

Les cyniques maudits

Hier, Conférence de la Fondation Jean-Charles-Bonenfant sur la participation électorale (ou plutôt, la non-participation électorale). Bref, sur les cyniques, soient ceux qui ne votent pas.

Entre diverses stats, on retrouvait au menu; la dépolitisation des jeunes et l’incessant sous-entendu que les cyniques, s’ils ne votent pas, c’est qu’ils ne comprennent pas.

« Dans mon temps (baby-boomer parlant, les années 60), un ministre qui discourait à l’université attirait 1500 jeunes. Maintenant, la même situation attire à peine une centaine de jeunes. Les jeunes sont dépolitisés. »

Hum… les jeunes Québécois sont pas mal plus éduqués que les boomers au même âge. Considérant le mouvement social mondial des années 60, j’aurais pas mal tendance à dire que PLUSIEURS de ces jeunes participaient à la vie politique comme moyen de socialisation; c’était tendance, voire une mode. Les jeunes militaient, oui. Savaient-ils tous ce qu’ils faisaient là? Non.

« Les jeunes sont dépolitisés. Il faudrait instaurer un cours de citoyenneté pour leur expliquer l’importance de voter. Il faut bien leur expliquer, et pourquoi pas dès l’école primaire, parce qu’ils n’ont manifestement rien compris. »

Les jeunes qui ne votent pas aujourd’hui sont beaucoup plus instruits que ceux qui votaient hier. Leur réflexion politique beaucoup plus profonde aussi. Et qu’ils votent ou non, je présume leur réflexion politique et sociale beaucoup plus développée que celles des Boomers au même âge.

Imposer le droit de vote obligatoire sous peine d’amende? C’est le meilleur moyen pour motiver la création d’un Parti pour foutre la marde, qui aurait comme seul promesse de faire chier ceux qui obligent des gens intelligents à contester ou refuser le système en ne votant pas.

Bref, continuez de répandre le message que ceux qui ne votent pas ne comprennent rien et les cyniques vous botterons le cul pas mal plus tôt que vous le pensez.

Ça sera peut-être pas la plus belle journée de l’humanité, mais vous l’aurez bien cherché.

Parce que comme le disait Joseph Facal aux lendemains des élections municipales; « Les cyniques sont maintenant la plus grande force politique au Québec ». Voir dans l’Occident.

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